Un diagnostic complet de la commune

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Un diagnostic complet de la commune

Jeudi 25 juin, la mairie organisait, dans la salle d’Antioche, une réunion d’information sur l’AVAP (Aire de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine)

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Les Maritais présents, une vingtaine, ont beaucoup apprécié la présentation du diagnostic architectural, paysager et patrimonial qui conduira à l’installation définitive en 2016 de l’AVAP. En présence de Gisèle Vergnon, maire, et de la commission qui planche sur le sujet, Anne Boissay, architecte du patrimoine missionnée par le cabinet d’urbanisme du Ponant, a présenté ses conclusions. En fin de présentation, l’instant des questions diverses a précisé le propos.

Les AVAP sont directement issues des ZPPAUP (Zone de protection du patrimoine architectural urbain et paysager), issues elles-mêmes d’une notion bien plus antérieure : le monument historique. Pour ce dernier, son classement délimitait une zone circulaire de protection gérée par l’architecte des bâtiments de France. Cet espace est devenu zone et s’est agrandi en aire. Tous ces sites, classés ou inscrits, ont plusieurs référents (Natura 2000, Conservatoire du littoral, ZNIEFF zones naturelles d’intérêt écologique faunistique et floristiques).

Revenir à des essences locales

Pour Anne Boissay, le diagnostic qu’elle a présenté s’est forgé après l’observation du village de Sainte-Marie, du bourg de La Noue, du quartier Saint-Sauveur et des Grenettes. Pour le vieux village, il s’agit d’un habitat groupé avec une typologie du bâti bien établie. Maison à un étage avec porte centrale et quatre fenêtres symétriquement disposées sur la façade.

Les murs de clôture en pierre sont à préserver impérativement, ainsi qu’un petit patrimoine existant, tels les porches, les puits, les cadrans solaires… Il a même été repéré des arbres qualifiés de remarquables. Pour La Noue, l’ancien canal d’eau de mer qui a été comblé pour devenir le cours des écoles donne une perspective à conserver avec les bâtiments de l’ancienne école en fond.

Lors de l’étude , est apparue la fâcheuse tendance, pour des constructions nouvelles dans des clos ou jardins, de démolir la clôture en moellon (pierres) et la remplacer par un mur plus haut en parpaing. Le phénomène de « méditerranéisation » (plantation d’oliviers ou autres arbustes méditerranéens) indique qu’il faut revenir à des essences locales (tamarin, chênes verts). Pour la collectivité, responsable de l’espace public, il faudra également éviter le tout imperméable et ne laisser au bitume que les bandes de roulement.

La réflexion sur l’AVAP sera terminée début 2016. A la municipalité d’en tenir compte pour établir son plan local d’urbanisme (PLU). Une réunion publique sur ce sujet est programmée le 7 juillet.

A une question posée par l’un des participants ; « Y aura-t-il une harmonisation des prescriptions des AVAP sur toute l’île ? », le cabinet du Ponant avance que ce n’est pas souhaitable et même fortement déconseillé. La typologie architecturale du village de Sainte-Clément par exemple n’a rien à voir avec celle de Sainte-Marie ou Saint-Martin.

Publié le 01/07/2015 par Alain Pavan.

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